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Explorateurs et chasseurs de chars

Les explorateurs

Voir sans être vu – une fonction pour ceux qui ont du flair!

En petits groupes, les explorateurs se déplacent en véhicule ou à pied à l’intérieur du territoire adverse. Ils recherchent des informations importantes sur l’adversaire et l’environnement et les transmettent. Survivre longtemps dans des conditions les plus rudimentaires est l’une des qualités principales de l’explorateur. Il est entre autre capable de conduire, déplacer et entretenir des véhicules d’exploration.

Exigences

  • Pas de daltonisme
  • Pas de trouble de la vision crépusculaire
  • Très bonne performance sportive (distinction de sport)
  • Bonne condition physique
  • Expérience des courses d’orientation / de chef dans une organisation de jeunes (e.g., scoutisme)

Les formations d'exploration

Les bataillons d’exploration comprennent les explorateurs et les chasseurs de chars. Leur mission principale consiste à rechercher des renseignements au profit du commandement supérieur. De plus, l’armement des chasseurs de chars les rend aptes à anéantir des véhicules blindés adverses dans les secteurs de recherche de renseignements afin d’user l’ennemi. Les unités d’exploration (Eagle ou Piranha) travaillent toujours en patrouilles de deux véhicules.

Mais généralement, la recherche de renseignements par les explorateurs et les chasseurs s’effectue sans combat. Pour transmettre en temps réel (ou presque), l’arme principale des explorateurs  est la radio SE235. Les renseignements récoltés servent à élaborer l’image de la situation sur la base de laquelle le commandant conduit l’engagement.

Même si les explorateurs ne sont pas une “troupe  d’élite”, c’est une fonction particulière de spécialistes opérant inflitrés à 4 ou à 8 soldats que nous vous proposons de découvrir.  Quand on est aussi peu nombreux en territoire adverse, chacun est responsable et un esprit particulier se forme.

Avec ça s’ajoute, une instruction et des savoir-faire riches et variés, des véhicules tout-terrains particuliers, un armement important, du matériel d’observation et radio moderne.

Le bataillon d'exploration 1

De 2004, lors de sa création à 2017, le bataillon d’exploration était une unité aux dimensions modestes, il se compose de son état-major, de la compagnie d’état-major et de seulement deux compagnies de combat, la compagnie d’exploration 1/1 et la compagnie de chasseurs de chars 2/1 pour un total 574 officiers, sous-officiers et soldats.

Ce bataillon est né avec Armée XXI, c’est donc une toute jeune unité. Les deux compagnies qui le composent existaient précédemment, il y a toujours eu des explorateurs et des chasseurs de chars à la Brigade blindée 1 (de même qu’à la Division mécanisée 1 son aînée). Ces deux compagnies faisaient partie avec Armée 95 du Bataillon EM 1 qui regroupait toutes les compagnies d’aide au commandement de la Brigade. Avec Armée XXI, il a été décidé de regrouper ces deux armes (chasseurs et explorateurs) qui opéraient dans le même compartiment de terrain et de les regrouper sous un commandement propre pour coordonner leurs actions. De plus les compagnies ont été panachées. Depuis, même à l’école de recrue les explorateurs et les chasseurs sont dans la même compagnie d’instruction.

Avec le DEVA, et dès 2018, le bat expl 1 est désormais un corps de troupe de la nouvellement nommée brigade mécanise 1 et est articulé avec les moyens suivants, en intégrant des éléments de la brigade d’infanterie 2, dissoute :

  • cp EM expl 1 rassemblant les éléments transmission/éch con des autres compagnies
  • cp log expl 1 regroupeant les éléments logistiques des compagnies
  • cp expl 1/1 s’articulant désormais avec une sct cdmt, 2 sct expl et 2 sct chass chars
  • cp expl 1/2 avec un nouveau nom et la même articulation que la cp expl 1/1
  • cp expl 1/3 en tant que nouvelle compagnie avec la même articulation que la cp expl 1/1

Les commandants de la cp expl 1/1

  • 2004-2005: cap Christian Charbon
  • 2006-2007: plt Vincent Quinche
  • 2008: plt Maxime Ducimetière
  • 2009: cap Dominique Burgener
  • 2010-2013: cap Vincent Quinche
  • 2014-2017: cap Maxime Ducimetière

Les véhicules de combat du bat expl 1

L’Eagle des explorateurs

Le TOW Piranha des chasseurs de chars

Depuis Armée XXI, les explorateurs et les chasseurs opèrent conjointement dans les Bat expl.

Les missions

Le bataillon doit assurer l’exploration terrestre dans le secteur d’engagement et d’intérêt de la brigade, et créer les condition favorable à son engagement. Dans un deuxième temps, mener le combat retardateur dans des secteurs limités et définis avec les chasseurs de chars afin de gagner du temps au profit de la brigade.

Exemple du secteur d’engagement du Bat expl 1 lors de de l’exercice de brigade Janus. La Brigade était en secteur d’attente au Nord de Zürich et les patrouilles les plus éloignées avaient la vue sur St-Gall.

A l’aide du service de renseignement coordonné (toutes les autres unités faisant de l’exploration, par exemple les Forces aériennes, l’exploration électronique) assurer l’acquisition du renseignement dans deux secteurs de 20×70 km, afin de permettre à la brigade d’entrer en action au bon moment.

En coordination avec l’artillerie, combattre les éléments avancés et les véhicules clés de l’adversaire (e.g., chars ponts, chars de commandement, transmissions) afin de laisser le temps à la brigade de prendre son dispositif défensif ou une base d’attaque, et avec les chasseurs de chars de mener le combat retardateur dans 5 secteurs de 4 x 4 km.

Les Tow Piranha et les obusiers M-109 de l’artillerie sont les moyens de feu dans l’avant-terrain.

Depuis Armée XXI, les explorateurs et les chasseurs opèrent conjointement dans les bat expl.

En bref:

  • Exploiter les renseignements, établir une image de la situation et de transmettre celle-ci à l’échelon supérieur sans délai.
  • Assurer les liaisons avec la Brigade et ses éléments de combat à une distance de 50 km avec ses propres moyens de transmission.
  • Etre en mesure de soutenir et ravitailler ses propres éléments à une distance maximale de 70 km.

Source: Revue Militaire Suisse, Les bataillons d’exploration, numéro 6 novembre-décembre 2007.

Les textes et images sont issus du site explorateur.ch; nous remercions le plt Guillaume Weber pour son travail colossal.